« Le pastoralisme regroupe l’ensemble des activités d’élevage valorisant par un pâturage extensif les ressources fourragères spontanées des espaces naturels, pour assurer tout ou partie de l’alimentation des animaux »
Définition de l’Association Française de Pastoralisme
L’Association Française de Pastoralisme existe depuis 1984. Elle favorise les échanges, la mise en réseau entre tous les acteurs du pastoralisme.
Elle a pour but de promouvoir la modernité du pastoralisme dans ses dimensions scientifiques, techniques et culturelles, et d’apporter une expertise collective auprès des instances en charge des politiques relatives aux activités pastorales.
Pour répondre à ces objectifs, l’AFP met en réseau les acteurs du pastoralisme grâce à des outils de partage : animation, rencontres, séminaires et revues. Elle coordonne également des groupes de réflexion nationaux.
L’AFP fonctionne grâce au travail bénévoles des membres de l’association, notamment les membres du Conseil d’Administration présidé par Bruno Caraguel, et des bénévoles volontaires.
Le pastoralisme en France
C’est une activité de production : élevages allaitants pour la viande ou laitiers pour le lait avec transformation en fromages éventuelle. La laine fait aussi partie des productions pastorales. Elle utilise des surfaces pastorales proches des sièges d’exploitation (parcours et estives locales) ou s’organise à l’échelle régionale ou interrégionale en ayant recours aux transhumances estivales ou hivernales. La relation homme / animal / nature est la clef de voute du système d’élevage pastoral, qui s’appuie sur des races animales adaptées avec un bon niveau de domesticité, sur la complémentarité des milieux et des ressources pastorales pour satisfaire les besoins d’un troupeau en production tout en préservant la qualité et la richesse de ces milieux et le renouvellement des ressources.
En France, le pastoralisme est considéré d’intérêt général par le Code Rural, il se caractérise par :
- La diversité des systèmes d’élevage concernés (ovin, bovin, caprin, équin) ;
- L’étendue et la diversité des milieux naturels pâturés (estives de haute montagne, parcours méditerranéens, milieux humides de Camargue ou des Marais Atlantiques…) ;
- La qualité de ses productions directes (agneaux labels, fromages AOC…).
- La capacité à générer des productions indirectes (culture, tourisme, paysages, attractivité des territoires…)
Les alpages, estives et parcours de montagne font vivre 60 000 exploitations, soit 18 % des élevages de France (vaches, brebis, chèvres et chevaux) et 22% du nombre total des animaux. L’ensemble de ces exploitations représente 5,4 millions d’Ha, dont environ 1,5 millions sont constitués d’estives, d’alpages et de parcours de montagne. (Pour mémoire : France métropolitaine = 55 millions d’hectares ; Agriculture Française = 28 millions d’hectares). Ces élevages sont principalement situés en zones de montagne mais aussi sur les marais côtiers.
La Loi pastorale de 1972, une base législative unique en Europe
- Groupement Pastoral (GP) : structure collective d’éleveurs qui permet de regrouper les troupeaux et gérer en commun les espaces pastoraux.
- Association Foncière Pastorale (AFP) : forme d’association syndicale de propriétaires de terrains à vocation agropastorale.
- Convention Pluriannuelle de Pâturage (CPP) : contrat de location régi par le Code Civil. Nombreuses dispositions locales définies par arrêté préfectoral et application adaptée aux espaces pastoraux.
En 2012 : environ 1000 Groupements pastoraux regroupent plus de 5500 éleveurs. 350 AFP rassemblent 33 000 propriétaires et 205 hectares.
NB : Il n’existe pas de base de données nationale sur le pastoralisme en France. Les données proposées par l’AFP sont issues de compilation de données recueillies auprès de ses membres pouvant dater pour certaines de 2012.